Réseaux et sports outdoor : Entretien avec Florent

Cette semaine, on a discuté ski, réseau et entrepreneuriat avec Florent. Cofondateur de Sport Office, il a rencontré son associé tech sur la plateforme.

Peux-tu te présenter ?

Je suis Florent et j’ai un parcours d’école de commerce (EDHEC). À la sortie, j’ai travaillé en tant que consultant en stratégie dans l’IT. Être consultant pouvait être parfois frustrant car les missions sont souvent théoriques et j’avais envie de me rapprocher de la gestion de produit et l’animation d’une équipe. J’ai donc ensuite rejoint LesFurets.com (service de comparaison d’assurance) en tant que Product Owner. Ce que j’ai adoré dans le Web, c’est la possibilité de voir presque instantanément les résultats.

J’ai eu la chance de rencontrer de nombreux collègues qui m’ont beaucoup appris sur l’IT en général, la gestion de projets mais aussi en acquisitions, en SEO, et sur le web au sens large.

Comment as-tu eu l'idée de Sport Office ?

Avec un ami de lycée, on a commencé à faire des petits projets web après le travail. On s’est formé au développement et à des outils no code pour faire des tests et lancer des sites internet. Tous les deux passionnés de snowboard et de surf, on a débuté des projets autour de ces deux univers.
En 2019, on a lancé un petit site dans les cours de ski afin de mieux comprendre le fonctionnement du secteur et identifier les opportunités. On s’est rendu compte que celui-ci avait très peu évolué depuis nos jeunes années et on avait plein d’idées pour proposer une alternative aux écoles traditionnelle.

On a alors créé Ski Family, le premier réseau d’école de ski “Digital Native” qui propose des cours plus ludique grâce à une app de suivi des challenges et d’échange de contenus qui accompagne le cours. Ceci fonctionne avec une structure bien plus légère que celle des écoles traditionnelle puisque toute la relation clients est gérée à distance au lieu d’être localisée en station. On a donc très tôt dû réfléchir aux process les plus efficaces afin de gérer la relation client à distance.

Fin 2020, on a décidé de créer Sport Office. Il s’agit d’un logiciel de gestion de réservation à destination non seulement des écoles de ski, mais plus largement de toutes les écoles de sport outdoor. Notre enjeu principal est de permettre aux écoles de sport de se connecter plus facilement à leurs apporteurs d’affaires, et de les aider à gérer automatiquement une partie de leurs relations clients.

Comment s'est passé ta recherche d'associé ? Ta rencontre avec Thomas ?

Sur Sport Office, on avait besoin d’un profil solide et expérimenté pour nous rejoindre. C’est après plusieurs recherches que nous avons trouvé Cofondateur.fr
On n’avait pas forcément de critère clairement défini concernant l’âge ou la localisation de notre futur associé. Mais à force d’échanger avec des nombreux profils, on s’est rendu compte qu’il serait plus facile de travailler avec quelqu’un qui d’un point de vue personnel partage les mêmes contraintes que nous, qu’on peut voir régulièrement en physique, au moins au démarrage.

Après avoir sélectionné 3 profils très intéressants, on a finalement choisi de travailler avec Thomas, qui qui on a très bien “fitté” d’un point de vue personne et qui avait le profil idéal côté tech. Le fait qu’il travaille sur des technos récentes à été déterminant pour nous. Au démarrage d’un nouveau projet tech, on ne voulait pas risquer de démarrer sur des frameworks qui nous auraient trop limité dans le recrutement plus tard. Thomas développe l’outil sur Redwood, un tout nouveau framework basé sur la Jamstack. Sport Office est un projet pilote pour ce framework : c’est un certain risque. Le frame work peut ne pas rencontrer un succès suffisant pour être maintenu sur le long terme, mais c’est aussi une aventure hyper intéressante pour Thomas et pour toute l’équipe de participer à sa construction. Aujourd’hui, il gère l’application entièrement à partir de ce framework.

Derrière, on est suivi par les fondateurs de ce framework qui sont d’anciens de Github. C’est un peu la contrepartie d’être contributeur, ils nous fournissent du support en plus. Dès qu’on a un problème, ils peuvent aider Thomas à avancer.

Quelle a été ton expérience sur la plateforme ?

Pour en avoir testé d’autres, j’ai pu constater que c’est sur Cofondateur.fr qu’il y a le plus de profils pertinents. J’ai en amont passé du temps sur Linkedin et j’ai reçu énormément de réponses négatives du simple fait de proposer une association. Ce n’est pas évident de trouver des profils techniques en recherche et qui se sont projetés dans une démarche de création d’entreprise. Sur Cofondateur.fr, on sait que tous les profils présents sont là pour rejoindre un projet en tant qu’associé.

Rejoindre un projet sympa est une aubaine pour tout le monde mais être prêt à sacrifier son salaire sur les premières années n’est pas évident, c’est un gros effort qu’il faut avoir déjà prévu et mûrit depuis longtemps. Pour cela, Cofondateur.fr m’a fait gagner un temps précieux.

Comment as-tu géré le processus de recrutement ?

D’abord le choix des bons profils en fonction des critères de localisation et d’expérience notamment. C’est où l’outil de filtrage doit vraiment être pertinent. J’ai envoyé une centaine de messages.

Ensuite, je fait un premier entretient pour échanger avec la personne pour savoir si le projet intéresse mais aussi pour comprendre les envies sur le court et long terme, concernant la création d’entreprise et son avenir dans le développement. On évoque les parts, mais aussi tous les sujets relatifs à l’entreprise et aux équipes avec lesquelles on sera amenés à travailler. Le 2e entretien se passe avec l’autre cofondateur pour avoir si le courant passe également avant de faire une proposition.

En cas de doute, on demande à notre développeur, Marco de faire un test technique. Bien sûr, tout dépend de l’expérience du profil et de ses références. Ensuite, on travaille ensemble pendant un mois pendant lequel il est rémunéré comme un freelance. C’est moins engageant et dans le cas où il ne poursuit pas avec nous, il n’aura pas travaillé pour rien.

Vous avez lancé un projet dans le ski. Comment avez-vous géré cette saison blanche suite à crise ?

Nous nous sommes adaptés au maximum notamment en réduisant temporairement nos coûts. C’est aussi cette période qui nous a permis de développer pleinement Sport Office. Cela nous a laissé du temps pour préciser le business model de ce nouveau projet complémentaire, et de rechercher le bon associé pour nous aider. On était financé pour passer cette période compliquée, on savait qu’on allait passer la saison.

Aujourd’hui quand on voit le chemin parcouru depuis plus d’un an, on n’a pas vraiment l’impression d’avoir perdu du temps et on n’est plus que jamais confiant pour la reprise, qu’on attend avec impatience !

Enfin, quels conseils donnerais-tu à un porteur de projet qui recherche un associé tech ?

Je pense qu’il est important de bien comprendre l’intérêt des développeurs d’un point de vue techno dans votre projet. Ce sujet est relativement sensible car c’est ce qui détermine leur carrière et aujourd’hui, les technos changent extrêmement vite. Un développeur peut s’investir dans un projet et se rendre compte que la techno utilisée est désuète 2-3 ans après, une fois le projet terminé. C’est important de bien comprendre ses aspirations personnelles pour montrer que vous n’allez pas faire des choix uniquement en faveur de votre business mais aussi pour que tout le monde se sente bien dans le projet.

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